NON PEUT-ETRE !
Xavier Theunis, "Non peut-être !" Xavier Theunis, vue du grand mur, Galerie d'art contemporain Impressionnant !...
https://lolagassin.blogspot.com/2014/02/non-peut-etre.html
Impressionnant ! Quatre-vingt-neuf expositions se
sont déroulées dans la Galerie d’art contemporain du MAMAC depuis sa création en
1990. Dans le lot il y en eut de très bonnes et d’autres plus incertaines, mais
ce qui est passionnant, c’est de noter combien d’artistes vivant et travaillant
dans le périmètre de Nice y ont exposé… On se rappelle Martin Caminiti,
Dominique Angel, Geneviève Martin, Bruno Mendonça, Patrick Moya, Gregory
Forstner, Caroline Chavan-Belval et tant d’autres encore…
Depuis 2012, on remarque qu’en alternance, la Galerie du
MAMAC nous propose des expositions de collections : celle du docteur
Khalil Nahoul (une donation), celle de la Collection L.G.R, et des expositions
personnelles de jeunes artistes à la pointe de la création contemporaine, comme
Emmanuel Régent en 2012 et Xavier Theunis en janvier 2014.
Xavier Theunis, comme beaucoup d’artistes de la mouvance
actuelle, choisit d’appeler son exposition d’un titre volontairement obscur : « Non
peut-être ! ». L’emploi de ces deux mots presque antinomiques (ça pourrait
être oui, mais c’est seulement peut-être) semble nous indiquer
qu’il va falloir nous interroger (permettez-moi ce mauvais jeu de mots) sur
toute la ligne !
Tout, en effet, dans cette œuvre in situ (l’artiste dit :
installation) est source
d’interrogations : matériaux ; perspectives (paysages, natures
mortes, intérieurs ?) ; appartenances (imitations, copies ?), etc., auxquelles je ne peux, pauvre rétinienne que je
suis, répondre que par : j’aime !
Ou j’aime pas !
Commençons
par le matériau, l’adhésif. Il est ici recherché pour son aspect lisse, ses
coloris chatoyants, raffinés (à l’opposé de Marc Chevalier, qui utilise un
scotch d’emballage pour ses monochromes). Xavier Theunis, lui, le coupe, le
colle, en recycle les chutes, les assemble, pour se jouer de la rigueur d’un art géométrique.
Est-ce de la peinture, du design, de la décoration ?
Je
répondrais par : j’aime cette
immense étendue lumineuse qui occupe le grand mur de la galerie sur lequel des encadrements jouent, en trompe-l’œil, à un
accrochage… J’aime certains tableaux
(allons, appelons-les comme ça), notamment les deux grands volumes installés
sur des tréteaux dans la coursive du musée…
Xavier Theunis Sans titre (Le Favelas et son martyr) 2014 Vue de l ‘exposition "One man show/art-o-rama" |
Je n’aime pas, dans l’îlot
central, ce jeu sophistiqué qui consiste à demander à d’autres artistes de
réaliser des œuvres, des « After » à la manière de Xavier Theunis…
N’est-ce pas un peu tôt, nous ne sommes quand même pas au Louvre ! Et pourquoi les tableaux accrochés dans cet espace ressemblent-ils
à des Mondrian ou à des Morandi ? Est-ce l’opinion qu’ont ces artistes du
travail de Xavier Theunis ? Humour,
jeu de rôles, ou une manière de se dire plus intelligent et cultivé que le
public ?
Même
ambiguïté avec l’installation Sans titre (le
Favelas et son martyr). On peut ignorer que ce drôle de petit fauteuil, le Favela, est l’œuvre de Fernando et
Humberto Campana, ces designers brésiliens écologistes pratiquants et partisans
du recyclage, qui ont fait partie des premiers créateurs à s'inspirer de la nature
et de l'écologie dans le design et la création. C’est un détail mais il aurait
mérité un cartel…
Jusqu’au
20 avril 2014
MAMAC,
Nice
Galerie
contemporaine
ne pensez pas que je gonfle mon ego jusqu'à me commenter moi-même c'est uniquement un "commentaire de contrôle
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