quelques textes encore...
L’œuvre passe-muraille de Cécile Bart Si le titre « L’hypothèse du fond perdu » fait référence au code graphique ou au hors champ du ciné...
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L’œuvre passe-muraille de Cécile Bart
Si le titre « L’hypothèse du fond perdu » fait référence au code graphique ou au hors champ du cinéma, Cécile Bart, elle, intervient au Château au Mouans-Sartoux pour « le prendre en écharpe en son entier, le basculer, le traverser et inviter le regard à franchir les limites, aussi bien latéralement qu’en profondeur. » Si j’emprunte les termes de Fabienne Fulchéri, directrice de l’Espace de l’Art Concret, pour définir le bouleversement total que l’artiste fait subir aux espaces investis, c’est que je n’en vois pas de meilleurs. Avec les procédés familiers à son travail : écrans de tergal chargés d’une peinture monochrome qu’elle débarrasse ensuite de leur trop-plein de matière, accrochés droit ou de guingois sur des murs, eux-mêmes peints dans un désordre similaire, de carrés, de rectangles d’une seule couleur mais chaque fois différente … Cécile Bart nous amène à reconstruire par l’imagination notre propre chemin, tels des visiteurs plongés dans un labyrinthe dont chacun trouve une issue par ses propres moyens. S’ajoute au jeu d’ouvertures et de fermetures engendrées par les rencontres des couleurs, celui de la lumière (que l’artiste a voulue uniquement naturelle) qui nous révèle la transparence des écrans où se combinent parfois deux couleurs pour en créer une troisième, complémentaire…Nous cheminons de l’un à l’autre et comme au sommet d’un phare, nous découvrons, par ce jeu de transparence et d’encadrement, un paysage chaque fois différent qu’embellit ce focus de l’écran peint.
HJG
Espace de l’Art Concret
06370 Mouans-Sartoux
Si le titre « L’hypothèse du fond perdu » fait référence au code graphique ou au hors champ du cinéma, Cécile Bart, elle, intervient au Château au Mouans-Sartoux pour « le prendre en écharpe en son entier, le basculer, le traverser et inviter le regard à franchir les limites, aussi bien latéralement qu’en profondeur. » Si j’emprunte les termes de Fabienne Fulchéri, directrice de l’Espace de l’Art Concret, pour définir le bouleversement total que l’artiste fait subir aux espaces investis, c’est que je n’en vois pas de meilleurs. Avec les procédés familiers à son travail : écrans de tergal chargés d’une peinture monochrome qu’elle débarrasse ensuite de leur trop-plein de matière, accrochés droit ou de guingois sur des murs, eux-mêmes peints dans un désordre similaire, de carrés, de rectangles d’une seule couleur mais chaque fois différente … Cécile Bart nous amène à reconstruire par l’imagination notre propre chemin, tels des visiteurs plongés dans un labyrinthe dont chacun trouve une issue par ses propres moyens. S’ajoute au jeu d’ouvertures et de fermetures engendrées par les rencontres des couleurs, celui de la lumière (que l’artiste a voulue uniquement naturelle) qui nous révèle la transparence des écrans où se combinent parfois deux couleurs pour en créer une troisième, complémentaire…Nous cheminons de l’un à l’autre et comme au sommet d’un phare, nous découvrons, par ce jeu de transparence et d’encadrement, un paysage chaque fois différent qu’embellit ce focus de l’écran peint.
HJG
Espace de l’Art Concret
06370 Mouans-Sartoux
Paru dans COTE, décembre 2010, n° 190