Les médiocrités satisfaites
Après plusieurs articles sur ce qu’il y a de moins intéressant à Nice en matière d’art actuel, Nice-Matin du 20 avril 2010 relate, sur deux ...
https://lolagassin.blogspot.com/2010/04/les-mediocrites-satisfaites.html
Après plusieurs articles sur ce qu’il y a de moins intéressant à Nice en matière d’art actuel, Nice-Matin du 20 avril 2010 relate, sur deux tiers de pages, le point de vue des propriétaires de la galerie "Princesse de Kiev" qui affirment leur inculture avec satisfaction et dénigrent tout ce qui n’est pas « eux ». En premier lieu ce que, d'une façon assez ambigüe, le journaliste a mis en titre "Venez chez nous, vous y verrez de vrais artistes" une comparaison avec ce qui se montre ailleurs, Ce n'est pas comme tous ces artistes subventionnés ou comme ces étudiants de la Villa Arson qui ne savent même pas dessiner ! ou encore Regardez ces cochons du MAMAC… Qui aurait envie d’en avoir un à la maison, pour vomir tous les matins en le voyant(il s’agit des cochons naturalisés et tatoués de Win Delvoye)
Alors, Daniel Duhautbout (puisque c'est votre nom...) C’est quoi un vrai artiste ? comment le reconnait-on ? En le passant aux rayons X, en le trempant dans un bain d’acide, en le soumettant à un questionnaire ?
Plus sérieusement, Je pense qu’une connaissance de l’histoire de l’art, un bon œil, une grande dose de curiosité et surtout beaucoup d’humilité, sont d’assez bons critères …
Curieuse, j’ai demandé à mon ami Google de me donner son point de vue sur la différence entre « le vrai et le faux » et j’ai lu ce texte, dont je n’arrive plus à retrouver l’auteur mais que je vous soumets car je l’aime beaucoup :
« L’art est le résultat du maniement de cette aile de papillon qu’est le mystère du style. Au dessus de tout autre chose, la qualité du style éclaire dans l’analyse d’un tableau. Molière n‘a pas de génie par les mots qu’il emploie, mais par le sens que prennent ces mots dans sa gymnastique cérébrale. Il en est de même en peinture. Tous les détails pareils, ici et là, ne feront pas que deux tableaux seront de même qualité, ni dus au pinceau du même peintre; mais l’autorité d’une ligne, la précision d’un geste, la compréhension d’une construction, la pureté d’une forme, la transparence d’une ombre, la souplesse d’un passage de couleur, la beauté de la matière, indiqueront bien vite si l’on est en présence d’une œuvre de maître… Le meilleur copiste ne peut, sans trahir une faiblesse, reproduire les qualités d’un original, parce qu’il n’a pas, dans son souci d’exactitude, la possibilité de se lancer avec une entière liberté. Le meilleur truqueur sait, lui, que l’hésitation est interdite, mais dans son apparente hardiesse il ne peut s’exprimer avec la perfection sobre de son inspirateur. N’étant « que lui-même », il donnera le sentiment des distances aux points essentiels de son travail; certes il ne fera pas un bras trop long ni une jambe trop courte, mais c’est aux accents vitaux qu’on le prendra, escamotant ce qu’un maître aurait indiqué avec force, ou piétinant sur ce qu’il n’aurait qu’effleuré de sa griffe personnelle. Il est bon de se souvenir que certains défauts sont incompatibles avec certains talents. On peut imaginer César Franck faisant une fausse note en improvisant à l’orgue, mais on peut être sûr qu’il ne s’égarait pas de la ligne générale de l’harmonie cherchée. De même un peintre, entraîné par sa fougue, peut commettre des erreurs, mais elles sont presque toujours l’exagération d’une vérité.
Plus sérieusement, Je pense qu’une connaissance de l’histoire de l’art, un bon œil, une grande dose de curiosité et surtout beaucoup d’humilité, sont d’assez bons critères …
Curieuse, j’ai demandé à mon ami Google de me donner son point de vue sur la différence entre « le vrai et le faux » et j’ai lu ce texte, dont je n’arrive plus à retrouver l’auteur mais que je vous soumets car je l’aime beaucoup :
« L’art est le résultat du maniement de cette aile de papillon qu’est le mystère du style. Au dessus de tout autre chose, la qualité du style éclaire dans l’analyse d’un tableau. Molière n‘a pas de génie par les mots qu’il emploie, mais par le sens que prennent ces mots dans sa gymnastique cérébrale. Il en est de même en peinture. Tous les détails pareils, ici et là, ne feront pas que deux tableaux seront de même qualité, ni dus au pinceau du même peintre; mais l’autorité d’une ligne, la précision d’un geste, la compréhension d’une construction, la pureté d’une forme, la transparence d’une ombre, la souplesse d’un passage de couleur, la beauté de la matière, indiqueront bien vite si l’on est en présence d’une œuvre de maître… Le meilleur copiste ne peut, sans trahir une faiblesse, reproduire les qualités d’un original, parce qu’il n’a pas, dans son souci d’exactitude, la possibilité de se lancer avec une entière liberté. Le meilleur truqueur sait, lui, que l’hésitation est interdite, mais dans son apparente hardiesse il ne peut s’exprimer avec la perfection sobre de son inspirateur. N’étant « que lui-même », il donnera le sentiment des distances aux points essentiels de son travail; certes il ne fera pas un bras trop long ni une jambe trop courte, mais c’est aux accents vitaux qu’on le prendra, escamotant ce qu’un maître aurait indiqué avec force, ou piétinant sur ce qu’il n’aurait qu’effleuré de sa griffe personnelle. Il est bon de se souvenir que certains défauts sont incompatibles avec certains talents. On peut imaginer César Franck faisant une fausse note en improvisant à l’orgue, mais on peut être sûr qu’il ne s’égarait pas de la ligne générale de l’harmonie cherchée. De même un peintre, entraîné par sa fougue, peut commettre des erreurs, mais elles sont presque toujours l’exagération d’une vérité.
bravo lola
RépondreSupprimer2 mondes différents, 2 montagnes différentes qui ne pourront sans doutes jamais se rencontrer.
RépondreSupprimeril faut peut être de tout pour créer un paysage.
mais un peu d humilité et de tolérance serait pas mal de leur part.