Edito du 30 avril (retardé)

Je vous ai quittés en mars pour un rendez-vous avec les singes hurleurs du Guatemala… Ils étaient bien là et sacrément galvanisés, les singes ! Leurs cris saisissants  commencent par une sorte de rugissement de lion qui finit en aboiement… Le phénomène est d’autant plus étrange qu’on ne les voit pas, ils sont petits, m’a-t-on dit, ce qui tendrait à dire que moins on est grand, plus on fait du bruit… Mais je parle des singes ! Ne voyez dans mon propos aucun rapprochement avec les Guatémaltèques si ce n’est pour leur taille, particulièrement petite !

Indiens à plus de 50%, les autochtones sont distants, mais étonnamment ouverts dès qu’on leur sourit. Ils donnent une image assez éloignée du rayonnement passé du peuple maya, dont les édifices incroyables jalonnent le pays de part et d’autre de la frontière avec le Mexique…

Hélas, conquistadors, spéculateurs, despotes, mais aussi tremblements de terre, révolutions et corruption ont fait table rase de cette splendeur passée et réduit la population indienne à une grande pauvreté.

Un tel dépaysement m’a fait oublier un moment l’état désastreux de notre pays qui bataille entre terrorisme, chômage toujours croissant, montée du Front national et autres réjouissances, dont l’année 2015 dans son premier tiers nous a gratifiés.

Un ami avec lequel je passais le dernier jour de 2014 s’était écrié : « enfin finie, cette année de merde ! ». Loin de lui l’idée que 2015 commencerait aussi mal, attentats, terrorisme, Afrique à feu et à sang, séisme au Népal, amis malades ou disparus…n’en jetez plus !

Aujourd’hui 1^er Mai, espérons que toutes les clochettes du muguet sonnent enfin le retour des jours meilleurs…