La Station, Carte blanche à Gagliardi Art System, Turin
Comme je vais l'écrire dans mon édito d'avril : dur de se remettre au travail, si tant est que visiter des expositions soit un vr...
https://lolagassin.blogspot.com/2015/04/la-station-carte-blanche-gagliardi-art.html
Comme je vais l'écrire dans mon édito d'avril : dur de se remettre au travail, si tant est que visiter des expositions soit un vrai travail…
Je
ne sais plus quel comédien disait l’autre jour : « n’est-il pas
merveilleux ce métier, où l’on dit chaque soir, je vais jouer ! ».
Une maxime à méditer, car parfois dans ce beau métier des arts plastiques, ses
praticiens, sans doute par trop grand appétit de respect, tirent la gueule !
Cette morosité se répercute hélas dans leurs travaux (on aimerait dire leurs
jeux) qui par voie de conséquence, en deviennent laborieux !
Davide Coltro, Inter_Mirifica, 2013 |
Gas Station – Part I
Ce
group show d’artistes, turinois pour la plupart, est présenté par Pietro
Gagliardi créateur de Gagliardi Art
System, nouveau lieu d’exposition italien, mais aussi nouvelle approche des
systèmes de l’art. La GAS (comme on dit la Loren ou la Magnani) propose un
profil inédit dont le gestionnaire, Pietro Gagliardi est à la fois galeriste,
garant, ami, conseiller, chargé des relations publiques, gourou…, presque un
atelier, au sens médiéval de terme, mais avec également des outils numériques et
virtuels.
Ce
savoir faire passe d’abord par un projet de communication outrancier (je cite) au sein de la galerie pour ensuite s’exporter,
comme aujourd’hui à la Station.
Paola Risoli, Fragile, 2012, intallation, techniques mixtes, bidon |
Partant
de ce postulat, l’exposition est, comme c’est souvent le cas pour les group
shows, inégale, mais attachante… Elle anime avec bonheur ce lieu vaste mais
difficile, alloué par la Ville de Nice à La Sation et lui donne un souffle
ludique qui lui manque bien souvent.
Cependant,
et la critique ne se restreint pas à cette seule exposition, donner un cadre
trop réducteur à une exposition lui enlève une part de poésie crée par la surprise,
la découverte. Il y a là, comme un exercice de genre, un art
« appliqué » qu’on retrouve souvent dans les travaux se référant aux
nouvelles technologies chez les jeunes artistes aujourd’hui… Il faut
« rentrer dans le cadre » et de surcroît « faire nouveau »…
A
ce jeu seule la pensée, mais mise en forme avec rigueur, tient la route. C’est
cette maîtrise que j’ai admirée chez Davide Coltro dont je ne connaissais pas
l’œuvre, même si elle a représenté l’Italie en 2011 à la 54ème
Biennale de Venise. Il s’agit, à La Station, d’un série de cadres électroniques
inspirés du document « Inter_Mirifica » du Concile de Vatican II,
qui fait référence aux inventions du génie humain part le biais de la
communication sociale.
Yvette Bernizan et Paola Risoli |
On
nous dit que Coltro a dédié la série Nature
Mort Continue à des personnes célèbres et à des objets qui l’ont influencé,
se référant à la culture, l’art, la nature, la technologie… En tout cas, c’est
précis, admirablement dessiné ou parfaitement choisi quand il s’agit d’objets
ou d’images, et leur apparition, transformation, disparition s’organise dans un
imperceptible mouvement réclamant une attention aiguë qui n’a pas été sans me
rappeler, modestement vu les moyens, certaines admirables vidéos de Bill Viola.
*Les
saynètes miniaturisées de Paola Risoli ont été présentées en 2013 au MAMAC,
Nice, dans le cadre de l’exposition « Hommage à Matisse ».
Jusqu'au
13 juin 2015
La
Station
Hall
Sud du Chantier Sang Neuf
89,
route de Turin
06300
Nice
Gas Station – Part 2
Une
exposition des artistes de la Station est à venir
Chez Gagliardi Art System,Turin.
Vernissage
le 29 mai 2015
Exposition
jusqu'au 11 juillet 2015