TELEOBS, non merci.
La une du 27 novembre Peut-être que ça ne se fait pas, mais j’ai envie de dire quelques mots du Nouvel Observateur transformé en OB...
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La une du 27 novembre |
Peut-être
que ça ne se fait pas, mais j’ai envie de dire quelques mots du Nouvel
Observateur transformé en OBS, Oups la la ! C’est nouveau, c’est jeune,
c’est frais et c’est creux !
Abonnée
depuis des lustres, j’ai eu souvent envie de résilier mon contrat, notamment au
moment des élections présidentielles de 2011 où Laurent Joffrin, officiel thuriféraire de Hollande et coryphée de la détestation
sarkozienne, s’abîmait dans une idolâtrie ridicule mais pas improductive au regard
des résultats… Est-ce cela qu’on attend d’une presse de gauche, qu’elle soit à
genoux devant le pouvoir ? Mais cela, c’est une autre histoire…
La
cause de mon désaccord actuel n’est pas politique (qui donc analyse aujourd’hui
impartialement la situation de la France, si ce n’est la presse
étrangère ?), mais informative (employons les grands mots)
culturellement !
Le
Nouvel Observateur m'était envoyé, jadis, avec un complément TV hebdomadaire,
extrêmement bien fait sur la télévision et le cinéma (deux, parmi les sujets
qui m’intéressent). Outre des portraits ou interviews de personnalités de ces
deux arts (oui, je mets la bonne TV au panthéon de l’art), des critiques détaillées
de films étaient tracées par différentes plumes, et en plus, un petit barème vous
donnait les estimations (points ou étoiles si vous voulez) positives ou
négatives des divers magazines de la presse écrite. En combinant les goûts de
chacun, je me faisais une idée assez juste de ce que j’avais envie de
voir !
Eh
bien ! Fini mon supplément ! Il est remplacé par un Téléobs brouillon, mis en page par ce qui ressemble à l'intervention d’un stagiaire débutant !
Et
l’OBS alors ? Pour son cinquantenaire, il fallait bien qu’il change ! Certes,
le premier numéro de ce journal fondé par Jean Daniel en 1964 fut un véritable
monument : chroniques de Françoise Sagan, Michel Leiris, Dominique
Fernandez… Dessins de Sempé, sans parler, nous rappelle L’Obs, du redoutable
article de Bernard Franck sur le « De Gaulle » de François Mauriac ;
altri tempi, dirait ma grand-mère !
Aujourd’hui,
plus d’images, moins de contenu, des textes plus aérés (comme l’écriture du
dernier Foenkinos), soulignés au marqueur ; des unes hasardeuses, Ebola, Najat,
Balkany, Piketty, Sarkozy…
Je
n’ai plus, comme délectation, que LES LUNDIS DE DELFEIL DE TON, toujours aussi
déjantés, drôles, aussi bien anachroniques que d’actualité. Cela aide à
commencer la semaine, c’est vrai, mais c’est la cerise, moins le gâteau !