Georges Lautner

Adieu l'ami ! 

Trop de chagrin, trop d'amitié, trop de souvenirs en commun, pour faire le tri aujourd'hui et avoir le cœur à parler de Georges Lautner à tous les âges de sa vie... J'avais dix-sept ans quand je les ai rencontrés, Caroline et lui, sur le bateau de Jean de Beaumont...Depuis,ce furent des années d'une amitié sans faille jusqu'à notre conversation téléphonique depuis son lit de clinique, grâce au portable de Robin Davis !

Adieu Georges, je ferai ton portrait quand ma peine sera moins vive... 

Hélène
Malgré les incroyables et justifiés hommages qui lui ont été consacrés, je n'arrive pas à écrire tout ce que j'ai dans le cœur et sur le cœur au sujet de mon ami Georges :

Une réunion pour la disparition de Pierre Parent, son grand ami

 Dans le cœur, ce sentiment de manque qui ne s’atténue pas ; manque de ne plus pouvoir prendre ma voiture et monter au moulin pour le retrouver dans son petit bureau rempli d'images de sa longue et belle carrière ou, dernièrement, installé à sa grande table de marbre, bourrée elle aussi de souvenirs... Lors de mon dernier séjour en octobre, il y écrivait tranquillement quand je suis arrivée... "Fais-moi un feu" m'a-t-il dit, car Jean-Claude n'est pas là pour le préparer"... Voilà, le reste est trop personnel, ça restera notre dernière conversation de vive voix...

Dans le cœur, cette foule immense qui était réunie en l'église Sainte-Réparate mais aussi, sous une pluie battante, sur la place Rossetti pour rendre à Lautner un dernier hommage...

Sur le cœur, en revanche, ma révolte de ne pas voir Martine Cartegini, sa compagne, être là pour l’enterrement de Georges, empêchée d'y participer par la famille . Martine qui, depuis plus de quinze ans, partageait la vie de Georges, l'accompagnait à tous les événements donnés en son honneur...

Georges et Martine

Sur le cœur aussi, la lecture de tant de compliments dithyrambiques mais post mortem par ceux qui auraient dû lui offrir un hommage au Festival de Cannes comme aux César...

Sur le cœur enfin, cette cohorte de nouveaux amis qui se pressaient au premier rang pour lire leur billet alors que les fidèles, artistes célèbres comme amis de long terme... se tenaient en retrait, tout à leur chagrin...

Voilà, j'ai finalement écrit un portrait en creux de ceux qui t'ont aimé pour ce que tu étais, un homme de grand talent, mais surtout un ami extraordinairement fidèle, drôle et généreux.

Et pour clore ce mot sur une note plus joyeuse, je reproduis ici un portrait de Lautner que j'avais écrit pour le magazine de l'hôtel Negresco.

mise à jour du 10/09/2014
Cinquante ans des "Tontons flingueurs": quelle réplique préférez-vous?

http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/09/cinquante-ans-tontons-flingueurs-repliques-cultes_n_4246873.html

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