De JesuisCharlie en particulier, à la Soumission en général !
Le 7 janvier 2015 à 11 heures 30, tout le monde se souvient avec une très grande précision de ce qu’il était en train de fourbir. Comme...
https://lolagassin.blogspot.com/2015/02/de-jesuischarlie-en-particulier-la.html
Le 7
janvier 2015 à 11 heures 30, tout le monde se souvient avec une très grande
précision de ce qu’il était en train de fourbir. Comme le 11 septembre
2001 entre 14 heures et 15 heures 30…
Comme à
chaque fois que ça pète, qu’il y a un beau gros carnage important assez pour
interrompre les programmes TV.
Mieux
même, depuis la TNT pour déplacer les camions, fourgons et breaks de
Journalistes Reporters d’Images sur place. Eh oui, on a le spectacle gratis en
continu 24 heures sur 24 sur I télé, BFM, LCI… Jamais assez de drame, de sang,
d’armes, de cris, de GIGN, de victimes, de sirènes, de suspense, de larmes, de
quête d’interviews exclusives… A vomir, à mettre en danger, en jeu la vie des
otages, de leurs familles… Mais qu’importe, ça fait tellement d’entrées. Un
audimat à tout péter, où l’on voit, comme nous-mêmes pris en otage, ceux qui
ont échappé au drame s’épancher sur leur sort et celui de ceux qui n’ont pas eu
leur chance…
C’est la
première phase du choc. Le blast. Nous n’avons
plus de force, nous pleurons même, dévastés. On écoute hagards ce qui nous
arrive. Car tuer certains des nôtres c’est nous tuer tous. Enfin, c’est ce que
nous aimerions croire.
Car ce ne
fut pas aussi immédiat et radical comme sentiment.
Qu’avons-nous
ressenti lors du meurtre de ces quatre enfants de l’école Ozar Hatovah ?
Un relent acide au-delà de la nausée. Une envie de meurtre nous a envahis et
qui peut nous en blâmer ? Personne.
C’était
abject. Abject.
De ça nous
étions tous d’accord, car nous sommes tous parents, époux(se) frère, sœur…
Et puis il
y eut, le lendemain, les corps suppliciés emmenés en terre d’Israël, et encore
le lendemain… Et nos peines et nos haines et nos incrédulités et nos âmes
choquées trouvèrent comme une réponse dans la mort de Mohamed Merah par les
services…
On referme
la TV, le chapitre… La vie reprend… Vous voyez, la vie reprend comme après
l’attentat de la synagogue de la rue Copernic en 1980 dont Raymond Barre,
Premier ministre en exercice, dira : « six morts, dont quatre Français
innocents »… Oui, oui, oui…
La vie
avait repris aussi après la mort d’Ilan Halimi en 2012, charcuté 24 jours
durant par des barges antisémites. Avant ça il y avait
eu l’attentat de la rue des Rosiers en 82…
Presque un coup de Rabbi Jacob. Rien qui ait suscité une émotion supérieure à
quelques jours…
Évidemment on s’offusquait en haut lieu, hurlant à l’infamie, au plus jamais ça, au crime
contre les enfants de la République, et puis vite, vite il fallait revenir aux
autres sujets de l’actualité, dont il faut reconnaître que notre position
économique en général, et notre porte-monnaie en particulier nous occupaient
beaucoup plus que tout autre souci, problème, voire désastre.
Et puis,
il y eut le 7 janvier 2015 où là tout a changé, car nous les connaissions tous,
je veux parler des dessinateurs de Charlie Hebdo, et même les autres, ceux qui
nous étaient absolument inconnus, nous nous sommes senti partager leur sort,
celui des leurs. Nous n’étions plus qu’un seul homme, qu’une seule douleur,
nous sommes devenus Charlie.
Un JE SUIS
CHARLIE que nous devons à Joachim Roncin, le directeur artistique de Stylist,
qui ne trouvait aucun autre mot pour décrire une demi-heure après l’attentat du
7 janvier ce qu’il ressentait, et a inscrit sur son compte twitter ces lettres
grises et blanches sur fond noir devenues l’expression d’un hashtag universel.
Et il y eu
le 8 avec sa jeune fliquette abattue et le 9 avec ses quatre victimes de
l’hyper cacher du XIIème arrondissement parisien.
IL y eut
le 11 janvier enfin, et ils furent plus de quatre millions à marcher dans les
rues, de toutes les villes, grandes et petites…
Nous
consacrions l’expression JESUISCHARLIE comme si nous détenions une formule
magique, je la prononce abracadabra et
il ne se produira plus jamais rien. Plus d’attentat. Plus de victime. Plus de
peine, de peur, de haine et de rancœur…
JESUISCHARLIE
= JESAUVELEMONDELIBRE.
Et il y eut
le 12, le 13 janvier… Les chiffres du chômage de décembre calamiteux sont
tombés, on a rangé nos pancartes JESUISCHARLIE parce qu’il faut pas déconner, si on redescend dans la rue, c’est pour
notre pauvre pomme, sauver les meubles et notre compte en banque peau de
chagrin…
Si on
retourne battre le pavé, c’est pour dire JESUISPOVCOMJOB !
Et puis
JESUISCHARLIE a définitivement perdu son pouvoir magique de stopper net les
attentats et autres massacres islamofascistes ce week-end dernier avec les deux
attentats, danois cette fois, et sa nouvelle cohorte de morts.
Rien, ni
personne ne met à l’abri des fous de dieu. De ceux qui pensent qu’on ne peut
pas griffonner la bouille de Mahomet. Que c’est sacrilège. Pécher. Blasphémer.
Qu’on n’est rien qu’à être tous des sous-chiens à oser représenter Allah !
On se le
tient pour dit. Et puis, parce qu’on est des hommes libres, droits, debout,
dignes, fiers, occidentaux, qu’on aurait bien comme les anciens de Charlie
avaient NIFOINILOI, on continue, on recommence, les dessins, les couvertures de
Charlie qui se vend maintenant à sept millions d’exemplaires et plus à 30 000… Alors on le sait, ça répète en Algérie,
Turquie, Côte d’Ivoire, Soudan, Mali…
Afghanistan. On brûle nos églises et leurs fidèles, les biens des Français et
leurs maisons, tout ce qui de près ou de loin sent la France est détruit,
laminé, exécuté, réduit en miettes… En finir avec nous les mécréants.
MÉCRÉANTS
= MAUVAIS CROYANTS !
Merci,
Boris Cyrulnik, de refaire un tant soit peu d’étymologie il y a le feu, c’est
le cas de le dire.
Car, oui,
ils veulent notre peau, les fous d’Allah, inutile de tourner autour du pot. Et…
ils vont l’avoir, le rouleau compresseur est en route et pas qu’un peu.
Comme je
suis heureuse et décontractée en même temps de ne pas l’affirmer, comme ça nez
en l’air et cheveux au vent, seule, isolée, mais de me faire juste, juste la
commentatrice de l’œuvre, la dernière, de Michel Houellebecq, le plus grand
écrivain français vivant, qui sortait le 7 janvier dernier (tiens, tiens…) Soumission*..
Soumission |
Mais bien
plutôt d’une si délicate et poétique fable (!), une sorte de roman de politique-fiction
à très court terme puisque nous ne sommes qu’en 2022 et que les élections
présidentielles ont lieu. L’UMP a été éjectée au
premier tour, restent en lice Marine Le Pen pour le Front National et Mohamed
Ben Abbes pour Fraternité Musulmane.
Après un
report de voix « inespéré » de l’extrême-gauche au centre droit sur
Ben Abbes et un retentissant bourrage d’urnes qui repoussent - encore - d’une semaine, longue, si longue, les ultimes
résultats des élections. Boum ! La bombe explose, plutôt que Le Pen,
l’ensemble des Français ont élu à la présidence Mohamed Ben Abbes, musulman
modéré (!) qui prône : le retour à la maison des filles après le
certificat d’études, évidemment elles y sont consignées voilées et si elles
sont regardables elles ont la chance d’être une des quatre épouses d’un
musulman riche. Évidemment la polygamie bat son plein. Les Saoudiens ont
racheté la Sorbonne où seuls les hommes enseignent à la condition exclusive
d’être musulman ou fraîchement converti.
Il n’y a
plus d’attentat, plus de chômage, plus de guérilla de banlieue, plus de trafic
d’armes, plus de dealers… Il n’y a plus rien de grave car la Soumission est
totale, consentie, c’est d’ailleurs faire montre de raison et de culture,
c’est-à-dire de grandeur d’âme, de cœur, faire preuve d’ouverture d’esprit, de
compréhension, d’empathie, d’émotions, que d’être musulman. L’homme nouveau est
musulman. Nous sommes en mai 2022.
Et si nos
calculs sont bons :
2017 :
faute de candidats « solides » François Hollande va repasser en face
de Marine Le Pen, les Français, comme un seul homme faisant bloc derrière le
Président pour contrer les idées nauséabondes et fascistes de Marine Le Pen.
2022 :
François Hollande ne se représente pas une troisième fois, l’UMP exsangue
n’atteint toujours pas le second tour. On ne change pas les Français, qui
votent toujours comme un seul homme contre les idées nauséabondes et fascistes
de Marine Le Pen.
Le parti
Union démocrate des musulmans de France remporte les élections. Le président
élu est Najib Azergui.
A vos voiles. Moi je jette l’éponge. Mais cochon qui s’en dédit, je l’aurai dit !
Sonia Dubois
*Michel Houellebecq :
Soumission.
Flammarion.
Et aussi Gilles Kepel
Passion
arabe. Flammarion
Rappel
historique des faits :
- 3
octobre 1980, attentat de la rue Copernic.
4 morts.
46 blessés
Auteur :
Hassan Diab (récemment extradé du Canada vers la France, incarcéré en vu d’un
procès).
-
9 août 1982, attentat de la rue des Rosiers au 7 chez Goldenberg.
6 morts.
22 blessés.
Auteur de
la tuerie : Abou Nidal pour le compte du Fatah-conseil.
- 25 juillet 1995, attentat RER
Saint-Michel.
8 morts.
11 blessés.
Auteurs de
la tuerie : Khaled Kelkal et Boualem Bensaïd.
- 20 janvier 2006, rapt d’Ilan Halimi à
Bagneux à la fin du Shabbat.
26 jours
de tortures lui ont été infligés avant sa mort, perpétrée par le gang des
barbares dont : Youssouf Fofana.
- 19 mars 2012, attentat école Ozar
Hatovah.
4 enfants
morts. 1 adulte.
Auteur de la tuerie : Mohamed Merah.
Auteur de la tuerie : Mohamed Merah.
- 7 janvier 2015, attentat Charlie Hebdo.
11 morts.
Anonymes, psychanalyste, dessinateurs, travailleurs (entretien des locaux)…
Auteurs de
la tuerie : les frères Kouachi.
- 8 janvier 2015, attentat à Montrouge.
1 morte de
26 ans, agent de police.
Auteur de
la tuerie : Amedy Coulibaly.
- 9 janvier 2015, attentat contre l’hyper
cacher Paris XII.
4 morts.
Auteur de
l’attentat : Amedy Coulibaly.
- 14 février 2015, attentat de
Copenhague en marge d’un débat sur l’islamisme.
Au total 3
morts.
Auteur des
faits : Omar El-Hussein.
En novembre 2012 : Création du
parti :
Union Des Démocrates Musulmans De France.
Président : Najib Azergui.
Sonia Dubois
Note de la blogueuse.
« Je
n’ai pas lu Soumission, mais je le lirai, je n’ai pas lu 50 nuances de Grey, mais je ne le
lirai pas…
Sonia
Dubois est comme la plupart d’entre nous, encore sous le choc, d’où sa réaction
violente et décalée sur ces événements dont on a tant parlé…
Il
faut dire que les événements de Copenhague sont venus souffler sur les
braises !
Un
oubli que j’ai envie cependant de relever : parmi les victimes de ces
horribles crimes, les deux militaires tués par Merha étaient Arabes ; les
policiers tués lors de l’attentat de Charlie Hebdo aussi et la fliquette
lâchement abattue d’une balle dans le dos, était noire…
Quelles que soient nos couleurs et nos appartenances, nous sommes tous des
victimes potentielles ! »