Un été culturel sur la Côte d’Azur.

Denis Castellas, Lyrical Ballads, 2012 Chaque année, le temps passe trop vite  l’été sur la Côte d'Azur ; expositions et événe...



Denis Castellas, Lyrical Ballads, 2012

Chaque année, le temps passe trop vite  l’été sur la Côte d'Azur ; expositions et événements se succèdent sans que je trouve le temps d’aller à tous les vernissages… la faute, en premier, à mon goût des voyages dont le dernier - Carrare et ses carrières de marbre - m’a passionnée (ça mériterait peut-être un compte rendu). Seconde raison et non la moindre, je dirais comme Yvon Lambert qui nous annonce la fermeture de sa galerie pour la fin de l’année, qu’avec l’âge, on a envie de vivre sa vie en pleine liberté (rassurez-vous, je ne me compare en rien à Yvon Lambert, qui fut et restera, après les Maeght, le plus grand galeriste français, brillant découvreur d’artistes aujourd’hui incontournables, mais aussi mécène puisqu’il a donné plus de 450 œuvres à l’Etat).
Après cette digression sur Yvon Lambert, qui mériterait un traitement bien plus fourni (lire Le Monde http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/07/04/le-galeriste-yvon-lambert-ferme-boutique_4450859_3246.html), revenons à nos expositions.

Exposition Denis Castellas, Musée national Marc Chagall, 14 juin/6 octobre 2014.
Cultivé, sensible, intelligent, trois qualificatifs convenant aussi bien aux choix de Maurice Fréchuret pour les expositions qu’il organise en parallèle à l’œuvre de Marc Chagall, qu’au travail de Denis Castellas, présenté là comme une sorte de mini-rétrospective puisqu’il explore des moments allant de 1991 à aujourd’hui.
Denis Castellas,Sans Titre, 1991
Plus radical à ses débuts, Denis Castellas (j’ai en mémoire ses boîtes en carton percées d’un clou ou d’une épingle ou encore le chemin d’allumettes qu’il avait tracé au sol de ma galerie dans l’exposition de 1984 « La nouvelle création à Nice, 12 artistes autour de Ben - pas mentionnée dans son CV, ah ! l’infidélité des artistes -…) choisit de nous montrer ses superbes petits objets en résine, histoire de nous rappeler cette radicalité, pour ensuite nous faire apprécier l’élégance épurée d’une succession de toiles de ces deux dernières années… Pourquoi ce grand écart de dates ? Seul l’artiste peut en donner les raisons, qu’il exprime en partie dans son entretien avec Thierry Davila, mais l’effet, en tout cas, est réussi ; la lecture de l’œuvre en est plus claire. Je note, puisque Castellas en fait mention, que sa résidence new-yorkaise n’a pas changé le cours de son œuvre (si ce n’est cette allusion aux « Lyrical Ballads » de W Wordsworth) et c’est tant mieux… Sa peinture conserve cette sensibilité si particulièrement française, et je l’entends dans le meilleur sens du terme…

« Kepler 186-f », Kristof Everart, galerie Eva Vautier, jusqu’au 6 septembre 2014
Kristof Everart
  
Kepler 186-f,  la première exoplanète située dans la zone habitable d'une étoile, révélée au mois d'avril, a donné l'idée directrice à l'exposition que Kristof Everart avait en tête pour la galerie. Cette planète providentielle, mystérieuse, inaccessible, cette "Nouvelle Frontière" ouvre des possibilités infinies aux propositions créatives. C'est une énigme, une excuse pour entraîner l'explorateur dans un univers inconnu. La galerie, œuvre à part entière, est mise en scène. Une nouvelle circulation nous fait pénétrer dans un nouveau territoire, créant ainsi des sensations oniriques, mettant en valeur des tableaux atmosphériques, des sculptures sauvages, illustrés musicalement par des improvisations de Dorian Casacci, artiste musicien invité par Kristof.
Si je vous donne cette longue explication sur le titre de l’exposition, c’est que contrairement à vous, peut-être, je ne savais rien sur Kepler 186-f, jamais entendu parler… Eh bien voilà qui est fait, sauf qu’il me faut encore ajouter ceci : Johannes Kepler est un mathématicien, astronome allemand du XVIème siècle dont le nom a été donné à un télescope de la NASA mis en orbite en 2009…
Kristof Evrerart, installation
Voilà pour les sources, venons-en maintenant au fait : Kristof Everart architecte, peintre, sculpteur… amoureux des espaces, des territoires et de leurs frontières, a fantasmé sur ce lieu inexploré (la planète) et donc ouvert à tous les possibles. Fort de ce principe, Everart réorganise l’espace de la galerie Eva Vautier, le fractionne, et par un jeu de marquages au sol et au mur, lui donne une nouvelle ampleur. Une installation réussie qui accueille des toiles qu’on pourrait rapprocher du mouvement nuagiste, mais dont la nouveauté ici tient au médium et à l’emploi très libre de l’acrylique... Une sculpture de polystyrène en constante mue occupe le premier espace de la galerie. Des dessins d’arbres et une branche éphémère sont accrochés dans la deuxième salle.
A l’étage, dans un environnement musical créé par Dorian Casacci, Everart a décliné des dessins d’arbres et des découpages de bois, accentuant encore davantage l’exploration d’un espace entre figuration et abstraction.

Trois Pas de Côté, une exposition des diplômés 2014 de la Villa Arson.
Sous le commissariat de Frédéric Bonnet
A la Villa, jusqu’au 25 septembre 2014,
A la Galerie de la Marine, jusqu'au 5 octobre 2014
Vue d'ensemble, Galerie de la Marine
Pauline Allié, Tanguy Beurdeley, Jedrzej Cichosz, Lucile Diacono, Raphaël Emine, Quentin Euverte, Victorien Ezard, Céline Fantino, Margaux Fontaine, Vincent Guiomar, Valère Jasson, Sharon Lesley Jones, Paul Le Bras, Sarah Maisonobe, Baptiste Masson, Simon Nicolas, Georgia René-Worms, Chloé Ribadeau Dumas, Florence-Delphine Roux, Anna Tomaszewski, Nelly Toussaint, Sergio Valenzuela Escobedo, Julien Ziegler.
Vingt-trois postulants, vingt-trois diplômés… Un scrutin de république bananière ? Pas du tout ! Un résultat mérité car ces futurs artistes ont tous quelque chose à dire et surtout à montrer, ce qui n’a pas rendu notre tâche facile (je l’avoue, j’étais dans le jury).
Les lauréats et le jury
Anna Tomaszewski et Simon Nicolas ont été élus à l’unanimité du jury, elle pour le prix de la Ville de Nice, lui pour celui de la Fondation Venet, mais il faut retenir que tous les diplômés sont exposés jusqu’à l’automne soit à la Villa Arson, soit à la Galerie de la Marine.
Choisir c’est toujours préférer et contrairement au sport, il n’y a pas de ligne d’arrivée pour départager les concurrents…Qu’ils se le disent, nos nouveaux artistes, ils étaient tous bons et si j’avais pu, j’aurais au moins donné deux prix suplémentaires : à Quentin Euverte et à Céline Fantino… l’un pour son côté bad boy de la bricole, l’autre pour sa maîtrise très professionnelle de l’image.
Anna Tomaszewski, vue d'ensemble, Villa Arson
Anna Tomaszewski, c’est, comme il est dit dans le document de présentation, plus que de la sculpture mais de la sculpture quand même et d’une présence incontestable. S’y ajoute un sens déjà très abouti d’un savoir-faire au niveau d’une création d’un environnement, dans un jeu de cache-cache entre image et réalité
Si, par déformation professionnelle, je cherche davantage le travail abouti à celui plus aléatoire (et souvent plus maladroit) de la recherche, j’avoue qu’en donnant ma voix (sans jeu de mots) à Simon Nicolas, je me suis aventurée dans un domaine qui m’est plus étranger, mais déclencheur, par sa subtilité, d’émotions aussi bien physiques que cérébrales…


Voilà pour un premier tour des expositions de l’été. Il me reste à vous parler de la Fondation Maeght : De Giacometti à Tàpies, 50 ans de collection ; de la Villa Arson, avec : Je dois tout d’abord m’excuser, une exposition conçue par Joana Hadjithomas & Khalil Joreige ; du MAMAC qui présente Julio Sarmento ; de Henri Matisse : Nice, le rêve des odalisques » au Musée éponyme ; de la Malmaison/Musée de La Castre/Villa Domergue à Cannes, avec : De l’expressivité primitive au regard inspiré » ; de la Marlborough de Monaco, qui reçoit Mike Bouchet et Paul McCarthy, et du Forum Grimaldi qui met en scène : Art Lovers, histoires d’art dans la collection Pinault. Au final, j’irai refaire un tour à Saint-Paul-de-Vence chez Guy Pieters pour :Cascades d’Arman.
Mais du 8 au 12 juillet, mes oreilles et mes yeux seront exclusivement ouverts au Nice Jazz festival !

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Expositions 1699437756899860101

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MUSÉE NATIONAL FERNAND LÉGER
FERNAND LÉGER - PAUL ÉLUARD
AUTOUR DU POÈME
"LIBERTÉ".
28 novembre 2015 - 7 mars2016
chemin du Val de Pome - 06410 Biot
Paula Cooper Gallery
Claes Oldenburg & Coosje van Bruggen
Things Around the House
Nov 07 - Dec 12, 2015
534 West 21st Street
10011-2812 New YorkUSA
T +(212) 255 1105
info@paulacoopergallery.com
http://paulacoopergallery.com
Capitain Petzel
JOYCE PENSATO
LATER IS NOW
Karl-Marx-Allee 45,
10178 Berlin
www.capitainpetzel.de
Gagosian Gallery Paris
Sterling Ruby
Oct 18 - Dec 19, 2015
800 Avenue de l'Europe
93350 Paris- France
T +33 1 48 16 16 47
paris@gagosian.com
www.gagosian.com
Musée d'Art de Toulon
“Délices D'artistes“
Peintures, sculptures, photographies
Vernissage le 19 Novembre
Du 20 novembre 2015 au 10 avril 2016
113, boulevard Leclerc - Toulon
Tél 04 94 36 81 01
Théâtre de la photographie et de l'Image
Henri Cartier-Bresson
Du 9 octobre 2015 au 24 janvier 2016
27 boulevard Dubouchage - Nice
www.tpi-nice.org
Art concept
Roman Signer
Sculptures
Oct 30 - Dec 23, 2015
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75003 Paris - France
T +33 1 53 60 90 30
info@galerieartconcept.com
http://www.galerieartconcept.com
Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois
HENRIQUE OLIVEIRA
Fissure
9.10 au 28.11 2015
36, rue de Seine
75006 Paris
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www.galerie-vallois.com
info@galerie-vallois.com
Àcentmètresducentredumonde centre d´art contemporain
HET NIEUWE VERHAAL (la nouvelle histoire)
exposition organisée par Pat Andrea
16 octobre - 20 décembre 2015
3, avenue de Grande Bretagne, 66000 Perpignan
Musée Pablo Picasso : La Guerre et La Paix
Mathieu Pernot,
Fragments d’histoires
19 septembre 2015 – 4 janvier 2016
Place de la Libération 06220 Vallauris
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Exposition KKF : Les Fleurs des Mâles
Jusqu'au 15 décembre 2015
11, rue Dalpozzo,06000 Nice

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