Edito du 30 janvier 2015
"Je suis fatigué, Charlie m’a fatigué et pris la tête. Comme les cendres du Vésuve à Pompéi, elles se posent partout. Charlie ...
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"Je
suis fatigué, Charlie m’a fatigué et pris la tête.
Comme
les cendres du Vésuve à Pompéi, elles se posent partout.
Charlie
plombe le cerveau. Difficile de penser à autre chose. "
Ben
Vautier
Ces quelques mots de Ben résument bien cet
état qui m’empêche, depuis le 7 janvier 2015,
d’écrire sur CHARLIE, et disent mieux que je n’arrive à le faire, cette
sensation de saturation face à un trop-plein d’informations, d’émotions,
d’interprétations, de désignations, de désertions, etc., accumulé au sujet d’un
drame dont, peut-être, nous ne mesurerons que plus tard tout le sens.
Alors plutôt qu’en rajouter, et pour parler
d’humour et de disparition quand même, je vais vous raconter (une fois n’est
pas coutume) un souvenir personnel sur ma rencontre avec José Artur. Cela pour
montrer (si besoin était) combien cet homme exquis avait d’attention pour
chacun, « que vous soyez puissant ou
misérable ».
Ce devait être en 1978 ou 79, à Cannes…
Une collaboratrice de José Artur recherchait
un Candide pour donner la réplique à
Alberto Sordi, dans l’émission « Avec ou sans sucre » qui allait se
tenir au Palais des Festivals appelé à l’époque « Palais de la
Croisette », situé là où est aujourd’hui le Noga Hilton de Cannes.
Choisie sur des critères trop longs à relater
ici, il m’avait invitée à déjeuner le jour même, pour m’expliquer quel serait
mon rôle… Nous avions beaucoup ri au cours de ce repas car je lui avais avoué ne
rien connaître de la carrière d’Alberto Sordi, alors que s’il m’avait demandé
de rencontrer Vittorio Gassman dont j’étais fan, j’aurais eu tant de des choses à
lui dire…
- Pas important, je vous ferai parler de vous
et pour ce qui est de Sordi, c’est moi qui poserai les questions…-
Tout commença très bien, je répondis à ses agréables
demandes sur mon parcours, et il interrogea
Alberto Sordi sur sa carrière…
Etait-ce parce que Sordi me coupait tout le
temps la parole ou que lui-même n’avait pas pour l’acteur une grande sympathie,
mais tout à coup, le sourire en coin, José Artur
lâcha : « Mais Lola Gassin, n’avez-vous pas, me dit-on, une
admiration sans bornes pour Vittorio Gassman ? »
Voilà
qui était une élégante façon de rétablir l’équilibre…
Par
la suite, José Artur m’invita à deux reprises au Pop Club pour je parle d’Art
Jonction International, la foire d’art contemporain dont j’étais la présidente.