"O Sole Mio "
Sans titre, 2014 Sérigraphie sur plaque d'acier inoxydable, polish 150 x 100 cm Eva Vautier, dont la galerie est ouverte ...
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Sans titre, 2014
Sérigraphie sur plaque d'acier inoxydable, polish
150 x 100 cm
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Eva Vautier, dont la galerie est ouverte depuis à peine
un an, donne à chacune de ses expositions un caractère particulier, aussi bien
par ses choix, qui vont dans la ligne de la recherche actuelle de l’art
contemporain, mais sans s’y enfermer, que par l’idée généreuse (favorisée par
cet espace sur deux niveaux) d’offrir à un plasticien, par l’intermédiaire de
l’artiste présenté, l’étage du haut pour y installer une mini-exposition.
Cela dit, cette règle ne s’applique pas d’une façon rigoureuse
et aujourd’hui David Ancelin s’y plie, mais la contourne, lui apportant une
dynamique inattendue (nous y reviendrons plus tard).
O SOLE MIO, 2014
Sérigraphie sur aluminium, polish
200 x 300 cm
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Je vais être directe comme à mon habitude, en vous disant
que c’est une bonne exposition, ou plus précisément, que c’est une exposition
où sont présentées des pièces exceptionnelles (à ne pas laisser partir, comme
disent les brocanteurs !). Le bateau au milieu de la mer… La palme (on
pense à Matisse et au sud)… L’avion dans le ciel… Ce
sont des images familières mais qui ici, loin d’être baignées par la lumière
d’un « O Sole Mio », sont, au contraire, sérigraphiées sur de grandes
plaques d’acier brut, bouleversant ainsi une lecture coutumière pour laisser survenir
la part d’ombre que cachent parfois des images trop sages.
Dans la série Shorts
Cuts, l’effet est autre, bien que faisant appel au même processus. Ancelin
photographie des paysages : des reflets sur le sol, une vague silhouette
sur une plage, un wagon sur un quai de gare…, ne s’attachant à reproduire que
l’impression laissée par ces instantanés. Cette représentation approximative du
sujet, devenu quasiment abstrait, va offrir à Ancelin le matériau de base d’une
sérigraphique unique, qui s’enrichit du support qu’il lui a choisi :
miroir, bois, acier…
Si Andy Warhol, dans ses portraits, cherchait par la
photographie à être au plus près de la réalité (ne leur apportant leur part de
mystère que par le savant décalage de ses écrans de sérigraphie), Ancelin, lui,
comme le peintre s’attache, dès la prise de vue,
à saisir ce que le monde qui l’entoure recèle de moments uniques.
David Ancelin présente également, dans un roulement
quotidien d’accrochage, une sélection de sérigraphies d’artistes de son projet
collectif du « Macumba night club éditions » qu’il avait commencé à présenter
aux Ateliers Spada. Je retiendrai parmi eux et dans le désordre : Stéphane
Steiner, Cédric Teisseire, Julien Bouillon, Xavier Theunis, Noël Dolla…
Jusqu'au 3 mai 2014
Galerie Eva Vautier
2, rue Vernier
06000 Nice
06000 Nice