A propos de Benetti
Un mot de Jany Pedinielli à propos de l’exposition Mauro Benetti. Quand j’entre chez toi, pour un vernissage chez LOLA GASSIN, si je n’...
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Un mot de Jany Pedinielli à propos de l’exposition Mauro Benetti.
Quand j’entre chez toi, pour un vernissage chez LOLA GASSIN, si je n’accroche pas tes yeux tout de suite, je me dirige droit vers ton jardin extraordinaire sans un regard pour ce qui est exposé (je réserve cela pour un peu plus tard). Ton jardin, au cœur de la ville, est accueillant, harmonieux, paisible et protecteur. Je m’y promène quelques minutes, les souvenirs affluents. Tout est passé si vite.
Le jeudi 10 novembre, c’est le vernissage de Mauro Benetti ; à peine arrivée dans l’embrasure de la porte-fenêtre, je me fige. A quelques mètres de moi, dans le jardin obscur, la lune immense flotte. Je perçois simultanément, au premier plan un peu à gauche, le tracé en perspective d’un seuil fluorescent ouvrant sur la nuit.
L’attraction opère et je franchis les portes du vide en avançant lentement comme en apesanteur.
Un disque surdimensionné révélant une géographie floue et familière, en appui contre un arbre, des droites en métal couvert de peinture réfléchissante, l’éclairage directionnel de deux spots, et la géométrie entre dans l’espace. Avec des éléments minimaux, Mauro Benetti compose une installation à la fois légère et délicate pour recréer l’infinitude de l’espace: l’exploration ne fait que commencer.
Repères effacés, instant de déséquilibre, un nouveau rapport de proportions s’établit. Une dimension nouvelle happe, absorbe, et le connu passe à l’inconnu(e).
La recherche dans le macrocosme est relayée à l'intérieur de la galerie par l'auscultation du microcosme dans des toiles prolongées par des bas-reliefs de polystyrène. Dans ton texte, tu décris et expliques bien le fonctionnement de cette pratique et le concept qu'elle illustre.
J'ai lu avec intérêt le texte de 1992 * sur M. Benetti. Avec les deux articles et ton exposition, on voit comment le travail de M.Benetti s'inscrit dans la continuité de son positionnement artistique initial.
Merci Hélène d'avoir provoqué avec cette exposition, un renouvellement de l’expérience du passage de l'infiniment grand à l'infiniment petit, perception qui se révèle toujours troublante et déstabilisante.
*texte jointJe t'embrasse
Jany