La Comtesse, Le mariage à Trois, Mammuth : un choix bien difficile...
Cruel dilemme ce vendredi pour nous trois (comme le mariage) pour choisir le film qui allait nous faire passer une agréable soirée… Jusqu’au...
https://lolagassin.blogspot.com/2010/05/la-comtesse-le-mariage-trois-mammuth-un.html
Cruel dilemme ce vendredi pour nous trois (comme le mariage) pour choisir le film qui allait nous faire passer une agréable soirée… Jusqu’au moment de filer notre billet à la gentille dame du Rialto (le cinéma), nous n’avions pas encore pris notre décision. Est-ce parce que le type devant nous a dit « Mammuth, » qu’on a embrayé sur ce choix ? Eh puis, on s’est dit aussi : va, il vaut mieux rire que se prendre la tête avec l’éternelle triangulation chère à nos auteurs français… Nous voilà donc installés (bien) pour voir Depardieu caracolant sur sa Mammuth (la moto).
Je sais ; trois étoiles partout, les critiques dithyrambiques, Depardieu, le monstre sacré, et un goût prononcé pour les Grolandises de Benoît Delépine et Gustave Kerven, tout aurait du me remplir de joie…Eh bien, ça a raté !
Avant de poursuivre, je voudrais faire une remarque très anti commerciale : mettre les 2 ou 3 scènes les plus réussies dans les bandes -annonces des films dits « drôles », fait que, comme prévu, ça attire le chaland mais qu’on en sort souvent (moi en tout cas) en se disant qu’on aurait pu s’abstenir d'aller voir le film !
Ce n’est pas le cas avec Mammuth, surtout parce que c’est dans la détresse (un retraité paumé , berné) et la tendresse (celle en particulier des femmes qui l’entourent) que le film est attachant, mais quand même : à part l'altercation entre Depardieu, ouvrier d’une usine d’abattage de porcs, amoureux de son travail, et Gustave Kervern, amer smicard de super marché, qui restera un grand moment grolandais, j’ai eu peine à sourire, alors que dans la salle la moindre réplique déclenchait un torrent de rires . J’étais tendue, je crois, face à ces personnages dérisoires.
Ce n’est qu’au moment où Benoît Poelvoorde, minable ramasseur de métaux sur la plage, dit à Depardieu qui vient enfin de trouver une gourmette, «eh bien, moi l’autre jour j’ai trouvé une montre Jean-Pierre Cardin » que j’ai éclaté de rire, comme si le couvercle qui bouclait tant de triste médiocrité s’était enfin soulevé ! Un fou rire qui a gagné mes voisins comme lorsque, tragiquement, on se met à pouffer à un enterrement !
Côté positif, Yolande Moreau, est-il besoin de le dire, est d’une phénoménale justesse. Sa conversation téléphonique avec un préposé de la sécu à qui elle épelle son nom : Pilardosse est un grand moment ! D’autres petites touches sont là, tragi-comiques, surtout en ce moment de remise en questions des retraites…
Pourtant, je n’arrive pas à croire à un Gérard Depardieu doté d'une naïveté stupide tout au long du film qu’à la rédemption d’un Serge Pilardosse sauvé par l’amour. Quant à Adjani, que venait-elle faire dans cette galère ? Elle est pathétique !
Je sais ; trois étoiles partout, les critiques dithyrambiques, Depardieu, le monstre sacré, et un goût prononcé pour les Grolandises de Benoît Delépine et Gustave Kerven, tout aurait du me remplir de joie…Eh bien, ça a raté !
Avant de poursuivre, je voudrais faire une remarque très anti commerciale : mettre les 2 ou 3 scènes les plus réussies dans les bandes -annonces des films dits « drôles », fait que, comme prévu, ça attire le chaland mais qu’on en sort souvent (moi en tout cas) en se disant qu’on aurait pu s’abstenir d'aller voir le film !
Ce n’est pas le cas avec Mammuth, surtout parce que c’est dans la détresse (un retraité paumé , berné) et la tendresse (celle en particulier des femmes qui l’entourent) que le film est attachant, mais quand même : à part l'altercation entre Depardieu, ouvrier d’une usine d’abattage de porcs, amoureux de son travail, et Gustave Kervern, amer smicard de super marché, qui restera un grand moment grolandais, j’ai eu peine à sourire, alors que dans la salle la moindre réplique déclenchait un torrent de rires . J’étais tendue, je crois, face à ces personnages dérisoires.
Ce n’est qu’au moment où Benoît Poelvoorde, minable ramasseur de métaux sur la plage, dit à Depardieu qui vient enfin de trouver une gourmette, «eh bien, moi l’autre jour j’ai trouvé une montre Jean-Pierre Cardin » que j’ai éclaté de rire, comme si le couvercle qui bouclait tant de triste médiocrité s’était enfin soulevé ! Un fou rire qui a gagné mes voisins comme lorsque, tragiquement, on se met à pouffer à un enterrement !
Côté positif, Yolande Moreau, est-il besoin de le dire, est d’une phénoménale justesse. Sa conversation téléphonique avec un préposé de la sécu à qui elle épelle son nom : Pilardosse est un grand moment ! D’autres petites touches sont là, tragi-comiques, surtout en ce moment de remise en questions des retraites…
Pourtant, je n’arrive pas à croire à un Gérard Depardieu doté d'une naïveté stupide tout au long du film qu’à la rédemption d’un Serge Pilardosse sauvé par l’amour. Quant à Adjani, que venait-elle faire dans cette galère ? Elle est pathétique !