Edito du 28 février.

Pour cet édito du 28 février (qui ne paraît que ce premier mars), je me préparais à écrire un petit texte d’humeur sur le rôle attristant que jouent les médias dans notre pays par rapport à l’orientation de l’information et l’authenticité de notre liberté de pensée après les drames de janvier, quand une mésaventure est venue agiter le 27 janvier le Landerneau niçois des arts plastiques, se substituant à mes préoccupations premières.

Je me suis alors sentie obligée, un peu malgré moi, de réagir, tant les messages qu’a suscités le texte mis en ligne par l’artiste Natacha Lesueur sous le titre : Voilà comment la ville de Nice traite les artistes, m’ont paru outranciers et surtout disproportionnés par rapport au préjudice que l’artiste estime avoir subi pour son exposition.

Je ne me reconnais aucune compétence pour juger ce litige puisque je n’en ai appris qu’une facette, celle que l’artiste relate sur sa page Facebook, mais quelles que soient les raisons de sa colère, que je respecte, et les répercussions négatives que peut avoir, et j’en suis désolée, ce contentieux sur l’avenir de l’exposition, je voulais, hier soir encore, réagir davantage aux inepties lues sur Facebook au sujet du mépris qu’aurait la Ville de Nice par rapport aux artistes, qu’aux dires de Natacha Lesueur.

J’ai écrit cette nuit un petit plaidoyer sur le bien-fondé des actions que la Ville a menées depuis longtemps pour les artistes (soutien dont je n’ai hélas pas bénéficié du temps où j’organisais Art Jonction International), sous forme d’un léger rappel de propositions qui furent initiées, si mes souvenirs sont bons, par Hervé de Fontmichel, alors adjoint à la Culture de Jean Médecin, et bénéficièrent à l’art, notamment la cession par la Ville en 1964 d’un domaine (aujourd’hui Villa Arson) pour en faire don à l’État, en vue de la construction d’une école internationale d'art souhaitée par le ministre des Affaires culturelles André Malraux…

La nuit portant conseil, dit-on, j’ai rangé dans mes dossiers ce rappel historique détaillé pour remettre à plus tard son éventuelle parution et me plonger dans une salle obscure (le dimanche matin c’est réjouissant) afin de découvrir Birdman, le dernier film d’Alejandro González Iñárritu, Oscar 2015 du meilleur film, meilleur réalisateur et que sais-je encore… Époustouflant ! 
Maintenant je vous quitte jusqu'à la fin du mois de mars, à l'appel des singes hurleurs du Guatemala !