A l'origine, Nice...

« A l’origine, Nice… »

Pourquoi m’être autorisé à user, dans le titre de cette exposition, du mot « Nice », déjà si fréquemment employé?
Tout d’abord, pour répondre à la demande de Pierre Levai, directeur de la galerie Marlborough qui souhaitait, pour la deuxième fois dans l’histoire de la galerie de Monaco, montrer un panorama de la richesse créatrice qu’offre ce territoire dans le domaine des arts plastiques.
Et puis parce que Nice, en référence à cette Ecole qui n’en fut jamais une, est devenu un terme générique dont on peut user sans relâche tant ce qu’il délimite est étendu (on devrait dire la Côte d’Azur), échelonné dans le temps (de Renoir, Matisse, Picasso aux jeunes créateurs d’aujourd’hui) et diversifié quant aux expressions artistiques.
Ce sont justement ces différences que j’ai retenues comme critère fédérateur de mes choix, tant pour les artistes de renom que pour ceux que le public découvrira pour la première fois à Monaco.
Vis-à-vis de ces vingt créateurs réunis en ce même lieu, il ne s’agit pas de parler de mouvement, de tendance, de figuration, d’abstraction…, mais plutôt de trouver en chacun d’eux, et malgré les décennies qui les séparent, ce qu’ils ont apporté comme « paysage nouveau » à l’art contemporain.
L’exposition souligne la façon dont chaque artiste s’est approprié un matériau, un élément, un geste, un signe…, lui donnant, par l’attention qu’il lui porte, un intérêt neuf. C’est par cette réinterprétation des acquis du passé que chaque œuvre est singulière.
Enfin, pourquoi à l’«origine » ? Eh bien, parce que tous ont, ou ont eu un lien avec Nice et sa région, qu’ils y soient nés, y soient venus vivre et travailler ou encore qu’ils y aient trouvé matière à faire éclore leur inspiration.